samedi 5 mai 2012

Réflexion chapitre 5 – Où allons-nous?


Le dernier chapitre termine en beauté le livre de Ronald Wright. Premièrement, je crois qu’il est très important de retenir les trois sources de l’effondrement présentées: le train emballé, le dinosaure et le château de cartes. Ils sont d’une justesse incroyable, je crois qu’ils décrivent parfaitement notre société. L’accroissement de la population et de la pollution, l’accélération de la technologie ainsi que la concentration de la richesse et du pouvoir constituent tous des trains emballés. Même face à ces trains, la société reste dinosaure, il y a une hostilité face aux changements qui affectent les biens matériels, une inertie à tous les niveaux et une croyance que le monde doit être à la merci du marché. L’effet château de carte est proche, lorsque la pression sur l’environnement sera à son maximum, nous serons tous vulnérables, de plus que mère nature a tendance à régler les problèmes de surpopulation de façon atroce (ex. : épidémie). Je pense que ce qu’il faut comprendre de tout ceci, c’est qu’il ne faut pas attendre que les temps soient trop difficiles pour agir. Nous devons le faire pendant que nous avons encore les moyens. Malgré mon côté marxiste, je suis d’accord avec l’auteur pour dire que la réforme (révolution) nécessaire n’est pas anticapitalisme ou antiaméricaine, elle doit seulement est d’ordre écologique et mettre l’accent sur le long terme. Le vieux dicton « la modération a bien meilleur goût » est toujours d’actualité. Comme l’indique Wright, il faut vivre sur l’intérêt et non le capital naturel. Si nous avons été assez ingénieux pour survivre jusqu’ici, améliorer nos techniques d’agriculture, bâtir de grandes civilisations, je crois que nous pouvons aussi apprendre à reconnaître et à respecter nos limites.


Un autre sujet qui, je dois avouer, m’a assez surprise, a été le discours sur le terrorisme. Je me rappelle très clairement du 11 septembre et toutes les réactions et le bruit créés à l’échelle mondiale. J’ai été sidéré de lire qu’il y a eu – désolé pour l’expression – seulement 3 000 morts. Lorsque je voyais les reportages à la télévision et que j’en entendais parler, je croyais qu’il y avait eu des millions de morts (j’étais peut-être juste jeune aussi). Je ne dis pas que ce n’est pas horrible, mais quand on compare ça au 25 000 qui meurent chaque année d’eau contaminée, ou aux 20 millions d’enfants qui souffrent de déficiences intellectuelles causées par la malnutrition, ça remet les choses en perspective. Pourquoi la famine est toujours méconnue aujourd’hui? Je pense que les médias ont un rôle important dans tout ceci, mais je m’éloigne du sujet principal. Je pense qu’il faut se demander pourquoi il y a du terrorisme. Et si l’on réglait l’injustice, la pauvreté, l’inégalité, ne serait-ce pas le meilleur moyen d’arrêter la violence? L’auteur l’a dit, il faut traiter la cause et non les symptômes.

       Ce chapitre m’a également fait réfléchir sur la question du court et du long terme. L’humain est-il incapable d’avoir une vision à long terme? Est-ce que toutes les générations de jour pour jour ont laissé des traces « biologiques »? Dans mon cours de socio cette année, je me rappelle d’une discussion sur notre évolution. Lorsque le chimpanzé s’est levé sur ses deux pattes, lorsqu’il est devenu bipède, il a réussi à voir au-dessus des broussailles. C’est à ce moment que son horizon s’est ouvert et qu’il a pu commencer à prévoir. Tous ne seront peut-être pas d’accord, mais c’est ma vision. Je crois que nous sommes capables de prévoir jusqu’à un certain point. Peut-être que nous ne sommes pas très bons à le faire, mais c’est une capacité. Comme les chimpanzés on put prévoir l’arrivée de prédateurs et mieux connaître leur habitat, nous pouvons rassembler nos connaissances et assurer notre survie en prévoyant. Tous les humains prévoient : les auteurs de romans dystopiques en premier, ceux qui prévoient leur famille, une maison, un voyage, une présentation, un test, bref même les rêves sont une forme de prévision. La seule raison pourquoi nous ne prévoyons pas, ou ignorons les prédictions, est motivée par l’argent ou la lâcheté. « (…) les murs les plus épais demeurent ceux de l’esprit. » (p.180) Alors, comme nous en avons déjà discuté, c’est toute une question d’agir.

Il nous reste 1 minute.




C’est simple non? ;)
J’attends vos commentaires.

N.B.

3 commentaires:

  1. C'est simple en effet !!! Alors, ne perdons pas de temps.... il faut passer à l'action! Chacun de nos gestes compte. Et, ensemble, nous pouvons renverser la vapeur, je crois.

    Claire

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  2. À propos du terrorisme et de la lutte au terrorisme, je trouve important de rappeler qu'une façon de voir la quasi-unanimité internationale pour se ranger derrière cet objectif très louable en face d'attentats injustes et cruels peut être considéré comme une façon de nous distraire d'une autre menace très réelle qui est celle de l'échec de notre civilisation à assurer sa pérennité, obsédée qu'elle est à poursuivre des objectifs de croissance intenables à moyen ou à long terme.

    On peut ainsi noyer le poisson comme on dit... et gagner du temps... Le problème c'est qu'en fait on perd ainsi un temps précieux, un temps que tout l'or du monde ne pourra pas acheter le jour où on aura atteint les limites de notre château de cartes...

    Luc

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  3. Comme tu dis, la vision à long terme est une capacité, une habileté donc cela se développe et se travaille.

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