Le dernier chapitre termine en beauté le livre de
Ronald Wright. Premièrement, je crois qu’il est très important de retenir les
trois sources de l’effondrement présentées: le train emballé, le dinosaure et
le château de cartes. Ils sont d’une justesse incroyable, je crois qu’ils
décrivent parfaitement notre société. L’accroissement de la population et de la
pollution, l’accélération de la technologie ainsi que la concentration de la
richesse et du pouvoir constituent tous des trains emballés. Même face à
ces trains, la société reste dinosaure, il y a une hostilité face aux changements
qui affectent les biens matériels, une inertie à tous les niveaux et une croyance
que le monde doit être à la merci du marché. L’effet château de carte
est proche, lorsque la pression sur l’environnement sera à son maximum, nous
serons tous vulnérables, de plus que mère nature a tendance à régler les
problèmes de surpopulation de façon atroce (ex. : épidémie). Je pense que
ce qu’il faut comprendre de tout ceci, c’est qu’il ne faut pas attendre que les
temps soient trop difficiles pour agir. Nous devons le faire pendant que nous
avons encore les moyens. Malgré mon côté marxiste, je suis d’accord avec
l’auteur pour dire que la réforme (révolution) nécessaire n’est pas anticapitalisme
ou antiaméricaine, elle doit seulement est d’ordre écologique et mettre
l’accent sur le long terme. Le vieux dicton « la modération a bien
meilleur goût » est toujours d’actualité. Comme l’indique Wright, il faut
vivre sur l’intérêt et non le capital naturel. Si nous avons été assez
ingénieux pour survivre jusqu’ici, améliorer nos techniques d’agriculture,
bâtir de grandes civilisations, je crois que nous pouvons aussi apprendre à reconnaître
et à respecter nos limites.
Un autre sujet qui, je dois avouer, m’a assez
surprise, a été le discours sur le terrorisme. Je me rappelle très clairement du
11 septembre et toutes les réactions et le bruit créés à l’échelle mondiale.
J’ai été sidéré de lire qu’il y a eu – désolé pour l’expression – seulement 3
000 morts. Lorsque je voyais les reportages à la télévision et que j’en
entendais parler, je croyais qu’il y avait eu des millions de morts (j’étais
peut-être juste jeune aussi). Je ne dis pas que ce n’est pas horrible, mais
quand on compare ça au 25 000 qui meurent chaque année d’eau contaminée, ou aux
20 millions d’enfants qui souffrent de déficiences intellectuelles causées par
la malnutrition, ça remet les choses en perspective. Pourquoi la famine est
toujours méconnue aujourd’hui? Je pense que les médias ont un rôle important
dans tout ceci, mais je m’éloigne du sujet principal. Je pense qu’il faut se
demander pourquoi il y a du terrorisme. Et si l’on réglait l’injustice, la
pauvreté, l’inégalité, ne serait-ce pas le meilleur moyen d’arrêter la
violence? L’auteur l’a dit, il faut traiter la cause et non les symptômes.
Ce chapitre m’a également fait réfléchir sur la
question du court et du long terme. L’humain est-il incapable d’avoir une vision
à long terme? Est-ce que toutes les générations de jour pour jour ont laissé des traces « biologiques »?
Dans mon cours de socio cette année, je me rappelle d’une discussion sur notre
évolution. Lorsque le chimpanzé s’est levé sur ses deux pattes, lorsqu’il est
devenu bipède, il a réussi à voir au-dessus des broussailles. C’est à ce moment
que son horizon s’est ouvert et qu’il a pu commencer à prévoir. Tous ne seront
peut-être pas d’accord, mais c’est ma vision. Je crois que nous sommes capables
de prévoir jusqu’à un certain point. Peut-être que nous ne sommes pas très bons
à le faire, mais c’est une capacité. Comme les chimpanzés on put prévoir
l’arrivée de prédateurs et mieux connaître leur habitat, nous pouvons
rassembler nos connaissances et assurer notre survie en prévoyant. Tous les
humains prévoient : les auteurs de romans dystopiques en premier, ceux qui
prévoient leur famille, une maison, un voyage, une présentation, un test, bref
même les rêves sont une forme de prévision. La seule raison pourquoi nous ne
prévoyons pas, ou ignorons les prédictions, est motivée par l’argent ou la lâcheté.
« (…) les murs les plus épais
demeurent ceux de l’esprit. » (p.180) Alors, comme nous en avons déjà
discuté, c’est toute une question d’agir.
Il nous reste 1 minute.
C’est
simple non? ;)
J’attends
vos commentaires.
N.B.
C'est simple en effet !!! Alors, ne perdons pas de temps.... il faut passer à l'action! Chacun de nos gestes compte. Et, ensemble, nous pouvons renverser la vapeur, je crois.
RépondreSupprimerClaire
À propos du terrorisme et de la lutte au terrorisme, je trouve important de rappeler qu'une façon de voir la quasi-unanimité internationale pour se ranger derrière cet objectif très louable en face d'attentats injustes et cruels peut être considéré comme une façon de nous distraire d'une autre menace très réelle qui est celle de l'échec de notre civilisation à assurer sa pérennité, obsédée qu'elle est à poursuivre des objectifs de croissance intenables à moyen ou à long terme.
RépondreSupprimerOn peut ainsi noyer le poisson comme on dit... et gagner du temps... Le problème c'est qu'en fait on perd ainsi un temps précieux, un temps que tout l'or du monde ne pourra pas acheter le jour où on aura atteint les limites de notre château de cartes...
Luc
Comme tu dis, la vision à long terme est une capacité, une habileté donc cela se développe et se travaille.
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